L’établissement du constat des risques d’exposition au plomb doit être réalisé par un technicien de la construction certifié en diagnostic immobilier.
Avant 1949, du plomb était ajouté dans les peintures afin d’améliorer les caractéristiques techniques de celle-ci, notamment en termes de tenue et de protection des supports. En vieillissant, ces peintures s’écaillent et dégagent des poussières nocives, provoquant des troubles pouvant aller jusqu’au décès. Encore, aujourd’hui, de nombreux cas de saturnisme sont détectés.
Le cabinet de diagnostic immobilier, se doit de faire valoir de compétences et d’autorisations complémentaires, notamment à cause du matériel qu’il emploie. Le détecteur utilisé dans le cadre du diagnostic plomb contient une source radioactive. La société doit disposer en son sein d’une « Personne Compétente en Radioprotection (PCR) » et s’être vue accorder une autorisation de détention de sources radioactives, délivrée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN).
Tous les biens exceptés ceux aux usages professionnels ou commerciaux construits avant le 1er janvier 1949 doivent faire l’objet d’un constat des risques d’exposition au plomb (CREP) que le vendeur est obligé de fournir dès la promesse de vente sinon à l’établissement de l’acte authentique. En l’absence de ce document le vendeur ne pourra s’exonérer de la garantie des vices cachés.
En cas de présence de revêtements contenant du plomb, le document est valable 1 an pour les parties privatives.
Depuis le 12 Août 2008 le CREP doit être fourni en annexe de tout contrat de location ou renouvellement de bail pour tout ou partie de bâtiment construit avant le 1er janvier 1949.
En cas de présence de revêtements contenant du plomb, le document est valable 6 ans pour les parties privatives.
Toutes parties communes dont tout ou partie du bâtiment aurait été construit avant le 1er janvier 1949, doit avoir fait l’objet de l’établissement d’un CREP avant le 12 Août 2008. Le constat doit être remis aux habitants de l’immeuble en contact avec des revêtements dégradés dont la concentration en plomb serait supérieure aux seuils réglementaires.
Il est sans limites de validité pour les parties communes, puisque la responsabilité incombe à la copropriété de veiller à l’entretien des revêtements des parties communes qu’il y ai présence ou absence de plomb.
Si le constat identifie au moins l’une de ces cinq situations suivantes, son auteur transmet, dans un délai de cinq jours ouvrables, une copie du rapport au directeur général de l’agence régionale de santé en application de l’article L. 1334-10 du code de la santé publique en informe le propriétaire et le précise dans son rapport :
Les situations de risque de saturnisme infantile :
– au moins un local parmi les locaux objets du constat présente au moins 50 % d’unités de diagnostic de classe 3
– l’ensemble des locaux objets du constat présente au moins 20 % d’unités de diagnostic de classe 3 ;
Les situations de dégradation du bâti
– les locaux objets du constat présentent au moins un plancher ou plafond menaçant de s’effondrer ou en tout ou partie effondré ;
– les locaux objets du constat présentent des traces importantes de coulures ou de ruissellement ou d’écoulement d’eau sur plusieurs unités de diagnostic d’une même pièce ;
– les locaux objets du constat présentent plusieurs unités de diagnostic d’une même pièce recouverts de moisissures ou de nombreuses tâches d’humidité.